Ce sont encore trois policiers qui ont été blessés en service, dans la nuit de vendredi à samedi dernier, au cours d'échauffourées avec la racaille locale, dans le quartier de la Grande Borne, à Grigny dans l'Essonne. L'affaire concerne donc, on l'aura compris un "quartier sensible" d'une "zone difficile" mettant en cause des "Jeunes des banlieues", selon la langue de bois officielle. Nos lecteurs traduiront aisément.
Il s'agit de blessures par balles (tirées au fusil de chasse), ce qui relève par conséquent d'une tentative d'homicide volontaire par arme à feu sur membres des forces de l'ordre en service. Dans un état de droit, la peine encourue serait bien entendu la prison à perpétuité pour les tireurs et la peine de mort en cas de décès du policier.
Mais le plus surprenant reste que, comme d'habitude, seuls les membres des forces de l'ordre comptent leur blessés, ce qui confirme que la police nationale semble
bien avoir pour vocation de servir de pushing-ball dans le meilleur des cas et de cible vivante dans le pire lors des confrontations avec la racaille. A quoi peuvent d'ailleurs bien
servir leurs armes de service s'ils ne l'utilisent même pas en cas de légitime défense, tétanisés par les consignes de la hiérarchie, elle-même aux ordres de politiques couards ?
Dans un état de droit, lorsque des émeutiers ouvent le feu sur des représentants des forces de l'ordre, il est d'usage de relever un certain nombre de morts et de blessés parmi les assaillants. Sans parler de nombreuses interpellations.
Une question demeure : jusqu'à quand des fonctionnaires de police accepteront-ils de servir de cibles vivantes sans même pouvoir recourir à la plus légitime des légitimes défenses ?