Dès qu'il s'agit de "phénomènes de société", comme on dit, la désinformation est quotidienne et omniforme. Il faudrait pratiquement analyser chaque article, chaque jour pour mettre à jour les divers procédés, conscients ou inconscients, mis en oeuvre pour adoucir une réalité insoutenable et faire accepter à nos concitoyens une régression dramatique de leurs conditions de vie.
Voici un exemple, avec cet article du Parisien paru le 19 juillet. En bleu, quelques éléments de transcription. Le Parisien est pourtant l'un des quotidiens les plus objectifs et les moins marqués comme nous le verrons dans d'autres analyses.
Grenoble : appel au calme pour les obsèques du braqueur mercredi
(dès le titre, il est convenu et en tout cas induit que la mort d'une petite frappe dans l'exercice de ses fonctions, doit provoquer des incidents)
Karim Boudouda, 27 ans, sera inhumé mercredi «dans un cimetière d'une banlieue de Grenoble», selon l'un de ses amis d'enfance. Il précise que «la famille a récupéré dimanche soir le corps», jusqu'alors soumis aux examens légaux, et que «l'enterrement aura lieu, selon le rituel musulman, dans un cimetière d'une banlieue de Grenoble». «Nous serons en deuil pendant plusieurs jours et il est hors de question pour nous qu'il se passe quoi que ce soit dans la cité. On respecte l'âme du défunt», a souligné ce proche qui a souhaité conservé l'anonymat. (touchant : voici une famille respectueuse des traditions, de sa religion. Visiblement, nous allons assister aux funérailles de quelqu'un de bien, issu d'une famille pétrie de valeurs)
Légitime défense, selon la police des polices
Alors que le braqueur a été tué par les forces de l'ordre (Ah les salauds !) après le braquage d'un casino dans l'Isère, les jeunes (label officiel) du quartier de La Villeneuve dont il était originaire accusent la police de bavure. L'enquête de l'Inspection générale de la police nationale a cependant d'ores et déjà établi que les policiers avaient tiré en état de légitime défense, Boudouda ayant ouvert le feu sur eux à l'arme lourde, selon une source judiciaire.
Saliya Boudouda, la mère du défunt, avait déjà lancé un appel au calme dimanche : «Je (ne) veux plus de violence, je (ne) veux plus rien», avait-elle affirmé, (une femme bien) avant d'annoncer qu'elle allait porter plainte, jugeant que les policiers avaient «déconné».(ce ne serait pas plutôt son fils qui aurait déconné par hasard ?) Le syndicat de police Alliance a riposté lundi en réclamant des poursuites contre la mère du jeune homme, qualifiant ces propos d'«inadmissibles».
Depuis le début des violences vendredi, les forces de l'ordre ont été la cible chaque nuit de tirs à balles réelles, qui n'ont pas fait de victime. Au total, près de
80 voitures ont été incendiées. (voyez comme tout cela est annoncé d'un ton neutre et détaché. Il est maintenu devenu banal de tirer à
l'arme de guerre sur des policiers et de brûler 80 voitures dans une même ville, une même nuit). Sur place, près de 300 hommes sont mobilisés pour maintenir l'ordre, dont des
membres du Raid et du GIPN.(Idem : pour le décès d'une petite frappe, le gratin des forces de l'ordre françaises est mobilisé pour prévenir des scènes de
guerre civile et on vous l'annonce un peu comme la météo)
Trois condamnations pour «tentative de vol en réunion»
Selon une source policière, la nuit de dimanche à lundi a été «calme» dans la cité, en dépit de deux coups de feu sur un véhicule de police (une broutille. Voir ci-dessus). Aucun véhicule n'a été brûlé.(il va sans doute falloir les remercier et débloquer un budget)
Sur les 20 personnes interpellées depuis vendredi, seules trois étaient toujours en garde à vue lundi. Elles doivent être déférés mardi. Deux sont soupçonnés d'être impliquées dans des tirs contre les forces de l'ordre. Le troisième suspect pourrait être mêlé à des violences extérieures à celles de La Villeneuve. Un mineur a, lui, été mis en examen pour incendie de véhicule. (Il n'y à que des "personnes", des "suspects" et des "mineurs". La presse se fait bien peu narrative sur certains sujets. Dommage)
Par ailleurs, trois hommes de 20 ans, interpellés à Grenoble vendredi soir, lors de la première des trois nuits de violences urbaines, ont été condamnés en
correctionnelle, lundi, pour «tentative de vol en réunion». Les peines vont de six mois avec sursis à six mois ferme. Ces trois personnes étaient jugées pour avoir tenté de dérober des motos dans
un commerce situés à quelques kilomètres du lieu des émeutes.(un délit mineur somme toute. Cette dernière précision pourrait faire sourire lorsque l'on voit
les vidéos des incidents et qu'on connaît la réalité des "banlieues")