« La France est une terre d'immigration et une terre d'asile. Elle doit le demeurer : les pays refermés sur eux-mêmes sont condamnés au déclin », affirme M. Cazeneuve dans Libération du 23 juillet.
Monsieur Cazeneuve ne doit pas souvent prendre le métro ou le RER dans lesquels il se sentirait bien minoritaire... Ses propos idéologiques servent à faire passer de nouvelles mesures facilitant encore davantage l'immigration alors que le système social français est en train d'imploser, que le niveau de vie baisse mois après mois pendant que le chômage augmente.
L'idée mirobolante du moment, c'est la création d'un titre de séjour pluriannuel, mesure qui pourrait concerner 700 000 étrangers sur les 5 millions d'immigrés que compte la France officiellement, ce chiffre étant une vaste et sinistre blague. Jusqu'à aujourd'hui, les étrangers en situation régulière qui arrivaient sur le territoire français et souhaitaient s'y installer pouvaient prétendre à un titre de séjour d'un an qui devant être renouvelé chaque année. Au bout de cinq ans, l'étranger faisait la demande d'un titre de dix ans, ce que l'on appelle une "carte de résident". Au nom de la simplification administrative et à cause de la nouvelle mesure, l'étranger qui aura eu une carte d'un an pourra dorénavant obtenir ensuite une carte de deux ans s'il est parent d'un enfant français ou conjoint de Français, ce qui est le cas de l'immense majorité de l'immigration familiale, dite de peuplement. Puis, étape suivante, il pourra ensuite directement solliciter une carte de dix ans. Encore mieux ou pire plutôt, les personnes qui relèvent du regroupement familial pourront, elles, obtenir directement un titre de séjour de quatre ans après celui d'un an avant de passer au titre de dix ans.
Le contribuable va devoir continuer à souquer ferme sur les avirons, le chômeur à prendre son mal en patience, les citoyens aisés à le devenir nettement moins et les pauvres à le devenir un peu plus.